Valérie, coach aventure des Canadiennes

Valérie, peux-tu nous parler de ton expérience avec Désertours ? Comment t’es-tu retrouvée à travailler dans l’orga ?

Tout a commencé il y a douze ans, déjà ! J’allais avoir 30 ans et ma sœur 40, on voulait faire un truc de fou pour marquer ce changement de décennie, donc on a fait ensemble le Trophée Roses des Sables en 2011. J’ai tout de suite « eu la piqûre », au point d’y retourner l’année suivante en 2012 avec une collègue de travail. Ensuite, quand ils ont lancé le Roses des Andes, j’ai rappelé ma sœur en lui disant qu’on n’avait pas le choix, il fallait y retourner ! C’est à ce moment-là que Géraldine m’a sollicitée pour travailler pour Désertours, j’ai commencé en 2015. Je suis donc coach aventure pour les Canadiennes depuis 7 ans.

Qu’est-ce qui te plaît dans cette mission ?

Je pense que je ressens ce que beaucoup de personnes ressentent chez Désertours. Quand tu découvres le désert, tu réalises que ce grand vide te permet de faire le plein, tu te retrouves toi, tu retrouves tout. Personnellement, en tant que femme, on a toujours le souci de ben nous occuper de nos enfants, de notre chum et on prend rarement du temps pour nous. Sérieusement, je trouve que toutes les femmes devraient faire ce type d’expérience, décrocher comme ça, c’est un must, quand elles sont sur les pistes, que ce soit à pied ou en 4×4, elles ne pensent plus à ce qui se passe à la maison. Et puis, j’ai aussi créé des liens privilégiés avec certaines Roses et même des liens d’amitié avec celles qui ont participé à des événements en même-temps que moi. Je pense évidemment à Francesca qui est maintenant une amie de la famille. Nous avons partagé un Trophée Roses des Sables et un Trophée Roses des Andes. Pour ceux qui ne la connaissent pas, c’est la détentrice du plus grand nombre de participations à des événements Désertours et du plus grand nombre de podium !

Justement, peux-tu nous présenter rapidement les équipes canadiennes que tu accompagnes ici ?

Oui, pour ce premier Rose Trip Sénégal, j’ai cinq équipes du Québec et une de l’Ontario. Pour les profils, c’est du 50/50 : 3 équipes participent à leur première aventure avec nous ; les anglophones ont déjà fait le trek au Maroc, j’ai aussi d’anciennes Roses des Sables de 2008 qui connaissent donc la course d’orientation en 4×4 et qui voulaient le tester à pied et à trois. La plus âgée a 65 ans, elle a fait une crise cardiaque il y a quelques années et elle s’est remise d’aplomb depuis et souhaitait se dépasser et vivre une expérience unique. Elle concoure donc avec une autre équipe composée de deux de ces filles, l’histoire est jolie !

Comment expliques-tu que les Canadiennes viennent d’aussi loin ? Pourquoi sont-elles friandes de ce type d’aventure ?

A cette époque de l’année, elles viennent chercher ce que nous n’avons pas, c’est-à-dire la chaleur ! 😊 Ensuite, les activités sportives en plein air sont légion chez nous, la nature nous appelle et on a une image mythique des dunes de sable.

Est-ce que les participantes canadiennes ont la gagne ou elles viennent seulement pour le plaisir ?

Clairement, il y en a qui ont la gagne… je pense notamment aux anglophones, même si elles ont été surprises du niveau hier, lors du warm-up. Je suis impatiente de voir ce que les Canadiennes feront au classement, affaire à suivre…