L’âme du Rose Trip Sénégal

Ce samedi, les Roses trekkeuses sont parties à partir de 8:00, toujours réparties en trois groupes, sur trois boucles différentes. Savane, forêts d’eucalyptus et parfois une belle portion de plage en guise de bonus rafraîchissant… elles en ont encore pris plein les yeux lors de cette deuxième étape sportive. Avec le classement provisoire de l’étape d’hier en tête, beaucoup ont entamé le défi du jour dans un état d’esprit plus tourné vers la compétition.

Après deux jours de course, les profils des parcours commencent à se dessiner. De l’avis d’Arcangela, Eveline et Jamila (équipe 75) comme de nombreuses participantes, la boucle 1 est la plus accessible, notamment en termes de timing, puisqu’elle permet normalement un retour au bivouac en milieu d’après-midi. Elle offre en plus une superbe portion sur la plage, où les filles déchaussent souvent pour marcher les pieds dans l’eau. Selon le sens choisi, le retour par les dunes est plus ou moins long. Stratégiquement, il s’agit donc de savoir si on préfère fournir le plus gros effort le matin, tant que les températures ne sont pas trop élevées, ou plutôt en fin de journée, après avoir repris des forces lors du pique-nique face à l’océan. On a connu des dilemmes plus compliqués à gérer… 😉

« Pas de pénalités et beaucoup de bonheur ! »

Aurélie, Jennifer et Elsa (équipe 85) ont également pris beaucoup de plaisir sur la boucle du jour malgré une chaleur assez plombante en milieu de journée. Heureusement, le littoral amène toujours une légère brise salvatrice qui pousse les concurrentes à se dépasser. Idem pour les Canadiennes Julie, Nathalie et Geneviève (équipe 87), 15^e au classement provisoire de la boucle 2, qui ont résumé leur début d’aventure par un simple « pas de pénalités et beaucoup de bonheur ! ».

Si certaines n’ont même pris la peine de le consulter au réveil, ce premier classement provisoire a souvent un effet booster sur la motivation des trekkeuses. Et si la plupart affirment ne pas venir dans un esprit de compétition, celles qui se retrouvent en bonne position à l’issue du jour 1 veulent la conserver, voire gratter encore des mètres pour s’approcher d’un éventuel podium. A l’opposé, celles qui sont un peu à la traîne se disent qu’elles ont une belle marge de progression devant elles. Les équipes vivent le trek à leur rythme avec des objectifs personnels différents qu’elles évoquent avec émotion lors de leurs présentations chaque soir au briefing. La gagne, le virage après une maladie ou un événement difficile, les rencontres entres femmes, les actions de solidarité, l’amour du Sénégal, le besoin de vivre une expérience forte après les privations dues au Covid, notamment pour les équipes  composées d’infirmières en première ligne durant des mois… toutes semblent avoir déjà trouvé ce qu’elles étaient venues chercher.

Au-delà de l’aspect sportif, nous savions que le Sénégal réserverait de belles surprises aux participantes. Marie, Martine et Corinne (équipe 60) se souviendront longtemps de ces moments échangés dans le petit village proche de la plage. Après avoir chanté avec les enfants, elles ont été invitées à visiter les cases par les femmes du village. Cela leur a valu d’arriver les dernières au CP1 aux environs de 12:55, mais c’est tout l’intérêt du concept qui n’est pas une course de vitesse mais d’orientation. Prendre le temps de vivre ces instants précieux est le plus beau des défis à relever. La zone n’est pas très touristique et les habitants sont ravis que l’on vienne à leur rencontre. Même s’ils ne parlent que le wolof, il est facile de communiquer avec quelques signes et de simples sourires.

Tout ça est en train de faire naître de l’âme du Rose Trip Sénégal…